RapportAttali

Last modified by Ludovic Dubost on 2019/06/17 20:28

Avant-hier, j'ai passé un peu de temps à lire le rapport Attali

Un débat est en cours au sujet des propositions sur l'Open-Source. L'AFDEL a réagit violement dans un article.

Avec d'autres sociétés Open-Source française nous avons réagit aux désinformations de l'AFDEL. Ce qui est particulièrement choquant dans la réaction de l'AFDEL est de vouloir transformer dans l'esprits des lecteurs des propositions qui pronent la concurrence entre libre et propriétaire en propositions 100% pro-open-source. Est-ce à dire que l'AFDEL préfèrerait des propositions 100% pro-proprio ? Peut-être faut il parler de l'association des Française des éditeurs de logiciels pas libres.

Quoiqu'il en soit, le rapport Attali propose de favoriser la concurrence et donc de favoriser l'emergence de solutions libres. Je n'ai aucun doute que favoriser l'emergence d'éditeurs de logiciels libre en France est favorable à la croissance. Le secteur des éditeurs de logiciels libre est un gisement de croissance. Il suffit de voir aux USA, l'activité en ce domaine. Hors, vu notre position catastrophique dans la chaîne de valeur du logiciel, on a absolument tout à gagner à jouer la carte des nouveaux modèles économiques. Faut-il tenter de remonter la pente la ou les cartes sont distribuées ou plutôt prendre des parts de marché la ou tout n'est pas joué ?

Mais ma plus grande reflexion sur le rapport Attali, c'est le début du rapport:

"Ceci n?est ni un rapport, ni une étude, mais un mode d?emploi pour des réformes urgentes et fondatrices. Il n?est ni partisan, ni bipartisan: il est non partisan. Ceci n?est pas non plus un inventaire dans lequel un gouverne- ment pourrait picorer à sa guise, et moins encore un concours d?idées originales condamnées à rester marginales. C?est un ensemble cohérent, dont chaque pièce est articulée avec les autres, dont chaque élément constitue la clé de la réussite du tout. Il part d?un diagnostic de l?état du monde et de la France; de ce qu?il faut changer, de ce qui peut l?être, et de la façon de mettre en ?uvre la réforme. Avec une double conviction: d?une part, les Français ont les moyens de retrouver la voie d?une croissance forte, financièrement saine, socialement juste et écologiquement positive. D?autre part, tout ce qui ne sera pas entrepris dès main- tenant ne pourra bientôt plus l?être."

Donc c'est un programme économique, c'est tout ou rien. Si on ne le fait pas, on est foutu. Et il faut le faire comme on a dit.

Je comprends que certains parlementaires fassent la tronche. A quoi sert notre parlement s'il faut prendre le rapport d'une commission d'une cinquantaine de personnes comme argent comptant. Ah ben non rassurez-vous, notre cher Président va faire le filtre. Je suis mauvaise langue, en fait il est très utile le parlement. Si le président ou le gouvernement pête complètement les plombs, le parlement peut limiter les dégats à condition de s'opposer à son propre camp. C'est donc un garde-fou. Mais je ne sais pas en ce cas si on a besoin d'autant de parlementaires. 

En fait pour le rapport, c'est plus simple. La commission fait comme une société de conseil en stratégie. Elle se couvre. Elle nous dit déjà "c'est pas ma faute si la croissance remonte pas, c'est parce qu'ils n'ont pas tout appliqué comme on vous l'avait dit".

Eric Leguay a écrit un article interessant sur le sujet: 

http://ericleguay.over-blog.fr/article-15972288.html